mes coéquipiers ne travaillent pas


Mes coéquipiers ne travaillent pas. Et pourtant j’ai tout essayé ! Que puis je faire ?

On va prendre 2 cas de figure : soit vous êtes chef d’équipe / Manager, soit vous êtes au même niveau que ces coéquipiers qui ne travaillent pas.

Si vous êtes Manager :
Prenons l’exemple de Claire, 44 ans, chef d’équipe d’atelier dans les cosmétiques : «l’un de mes coéquipiers, fait des siestes, régulièrement. Il pique du nez, et il s’assoupit. Je lui en parle. Il s’excuse et me dit qu’il ne recommencera pas. Puis, rien ne change. Du coup, je lui en parle, il s’excuse, etc, etc. Je ne sais pas quoi faire »
Ou encore, Charles, 54 ans, directeur de la logistique d’une grande entreprise de parfumerie : « Tous les nouveaux arrivants travaillent comme des fous, quand ils commencent leur CDD ou leur mission d’interim. Puis, dès qu’ils signent leur CDI, c’est très simple, ils s’arrêtent. C’est congé maladie sur congé maladie. Et on ne peut rien faire ; si on les licencie, on a les syndicats sur le dos »

Le problème semble insoluble. Disons qu’il n’existe pas de solution miracle, mais, le plus simple et le plus efficace (si vous en avez la possibilité), c’est de mettre en place des primes, sur les résultats. De plus en plus d’entreprises s’y mettent ; même dans des postes non commerciaux. Par exemple, Laurence, qui vient de se faire recruter dans une entreprise de services en informatique : « On m’a dit que si je n’avais aucun jour de congé maladie dans l’année, je toucherais une prime en fin d’année. Bon, ca m’embête car ils ont inclus la prime dans le salaire que je demandais. J’ai l’impression qu’ils ne me font pas confiance, mais en même temps, je comprends l’idée. Je suppose que d’autres personnes ont abusé du système auparavant ».

Il est important d’expliquer aux salariés qu’il ne s’agit pas d’un système punitif, mais plutôt d’un système qui vise à assurer la rentabilité de l’entreprise dans le long terme : si un collègue est régulièrement absent ; pourquoi toucheraient ils la même somme que lui, alors qu’ils ont été obligés de mettre les bouchées double pour palier à son absence ?

Il est important aussi de donner un salaire qui correspond au marché de l’emploi. Il ne faut pas que l’employé ait l’impression (comme Laurence), qu’on lui enlève une partie de son salaire si jamais elle est malade… Si vous n’avez pas la possibilité de mettre en place des primes, le problème est plus épineux. Car, vous ne contrôlez pas la motivation de chacun. Et celle-ci fluctue au cours du temps. Il s’agit du coup de faire preuve de finesse, de mettre en place des entretiens, ou chacun pourra dire ce qu’il pense de l’autre, et demander au salarié ce dont il aurait besoin , pour être efficace dans son poste. Mais, malheureusement, le salarié peut faire preuve de mauvaise foi. Et il est extrêmement difficile de licencier quelqu’un parce qu’il n’a pas apporté les résultats escompté. A-t-il fait son maximum ? Vous pouvez mettre en place des fiches d’objectifs, avec objectifs chiffrés à la clé, (avec concertation du salarié), mais, là encore, si ces objectifs ne sont pas atteints, vous n’aurez pas tellement de manœuvre.

Il arrive aussi que ce soit des salariés proches de la retraite , qui ont arrêté tout effort. Par exemple, Denis, 63 ans, chef d’équipe Atelier : « Je suis à la retraite dans 2 ans ; j’ai travaillé toute ma vie pour eux, j’ai décidé d’arrêter de faire le moindre effort. ». Cela ferait sursauter plus d’un Manager… Certains salariés, qui donnent l’impression de ne pas travailler assez, sont parfois en réalités mangés par le stress, car ils ne se sentent pas à la hauteur des responsabilités qu’on leur a accordées. N’arrivant plus à se concentrer, ils ne fournissent plus du tout les résultats attendus. Dans ce cas de figure, il ne faut pas hésiter à changer la personne de poste ; il faut savoir se remettre en question et accepter que les personnes ne sont pas forcément dans le bon poste.

Et si ces coéquipiers sont vos collègues ?

C’est plus simple. Il suffit de leur en parler directement, de leur expliquer qu’ils ‘cassent’ le rythme de travail global, et que s’ils ne se mettent pas au travail vous serez dans l’obligation de prévenir le chef. Alors, oui, cela détruira vos relations de travail avec cette personne (en espérant que cela ne concerne qu’une seule personne), mais cela préservera votre santé, et c’est ce qui compte. Vous n’allez pas vous tuer au travail, pour que votre collègue, touche le même salaire que vous, en se la coulant douce. Sans compte que cela donnera des idées à d’autres.

Véronique et Cécile témoignent : « Nous sommes 3 personnes dans l’équipe administrative. Quand nous allons en réunion, Elisabeth est très douée pour dire à notre chef à quel point elle est débordée. Du coup, c’est à nous que reviennent toutes les tâches. Et Elisabeth ne fait rien de ses journées. Ca devient insupportable » Prenez du recul, pesez le pour et le contre. Pensez à l’intérêt commun des salariés et de l’entreprise. Faites en sorte de tenir votre hiérarchie au courant pour qu’elle ait le pouvoir de faire respecter un minimum de justice au sein de l’entreprise.

Aller au début de l'article